Dernière mise à jour : 11-11-2024
Au cours du lupus, une contraception efficace, quelle qu’elle soit, est indispensable lorsqu’un traitement potentiellement dangereux en cas de grossesse est en cours (méthotrexate, thalidomide, cyclophosphamide, acide mycophénolique). Voir annexe 4.
De même, lorsque le lupus est actif et qu’une grossesse n’est pas souhaitable dans l’immédiat, une contraception fiable et efficace s’impose. Les femmes atteintes d’un lupus systémique peuvent utiliser de nombreux moyens de contraception, comme les dispositifs intra-utérins, encore appelés stérilets, y compris ceux délivrant du lévonorgestrel (qui est de la progestérone), et cela même si elles n’ont pas encore eu d’enfant ou si elles reçoivent différents types de traitements, notamment des anticoagulants, de la cortisone ou des immunosuppresseurs.
Il est également possible d’utiliser des implants (progestatifs implantables), correspondant à un petit dispositif que l’on insère sous la peau, et qui permet d’éviter la prise d’un comprimé chaque jour, tout en étant très efficace.
Pour les formes en comprimés, on privilégie la micropilule progestative (désogestrel). L’acétate de chlormadinone, l’acétate de nomégestrol et l’acétate de cyprotérone ne sont plus recommandés en raison du risque de méningiome, mais peuvent se justifier dans certaines situations cliniques, en utilisation non prolongée. D’autres types de progestatifs (drosperinone) ont également leur place chez des patientes anticoagulées et à risque de rupture de kystes ovariens.
L’emploi des pilules œstroprogestatives peut être envisagé chez des patientes qui n’ont jamais eu de thromboses (phlébites ou embolies pulmonaires), qui n’ont pas d’anticorps et qui ont un lupus très calme, en rémission, sans aucune manifestation clinique.
Ces différentes possibilités doivent toujours être discutées avec un gynécologue, car, en dehors du lupus, il existe aujourd’hui de nombreuses restrictions à l’utilisation des pilules œstroprogestatives, notamment la présence de facteurs génétiques favorisant les phlébites ou l’embolie pulmonaire, par exemple.
Enfin, il est tout à fait possible de prescrire des contraceptifs d’urgence, type pilule du lendemain, qui ne contiennent que des progestatifs.
La contraception, quelle qu’elle soit, est en revanche indispensable lorsqu’un traitement potentiellement dangereux en cas de grossesse est en cours (méthotrexate, thalidomide, cyclophosphamide, acide mycophénolique). De même, lorsque le lupus est actif, et qu’une grossesse n’est pas souhaitable dans l’immédiat, une contraception fiable et efficace s’impose.