Spondyloarthrite en 100 questions

Les 100 questions

2. Mieux comprendre comment se manifeste et évolue une spondyloarthrite

15. Quels sont les signes et les risques de l’atteinte rachidienne ?

Dernière mise à jour : 09-11-2022

Les signes de l’inflammation de la colonne vertébrale (« atteinte rachidienne ») sont avant tout les douleurs, mais également la raideur, qui peut être réversible ou parfois irréversible. La douleur dans cette maladie est généralement de type inflammatoire, c’est-à-dire qu’elle est à l’origine de réveils spontanés au milieu de la nuit, et qu’elle est maximale le matin avant ou au moment du réveil. Souvent, les patients ressentent une raideur lors des premiers mouvements, qui nécessite un temps long d’au moins 30 minutes, parfois même de plusieurs heures, avant de s’estomper ou même de disparaître complètement dans la journée.

Dans ces conditions associant la douleur et la difficulté au mouvement, beaucoup d’activités de la vie quotidienne peuvent être perturbées (toilette, habillage, déplacements...). On parle d’impotence ou de gêne fonctionnelle.

Le risque principal de l’atteinte rachidienne dans la spondyloarthrite est la survenue d’une raideur irréversible (ankylose), mais également de déformations de la colonne vertébrale. En effet, les périodes d’inflammation, si elles peuvent se résorber sans laisser de traces, peuvent parfois être à l’origine d’une ossification des ligaments et des articulations entourant les vertèbres.

Dans ce cas il apparaîtra une diminution ou une perte de la souplesse de la colonne vertébrale. Cette raideur peut se faire dans une position normale ou anormale (on parlera alors d’ « attitude vicieuse »). Les attitudes anormales les plus souvent observées sont d’abord la perte de la cambrure de la zone lombaire (perte de la lordose lombaire), et la position du tronc exagérément fléchi en avant (augmentation de la cyphose thoracique). Lorsque cet enroulement exagéré en avant de la colonne dorsale survient, on note souvent une compensation au niveau du cou, le patient essayant de corriger cette attitude en relevant la tête. On peut enfin observer une ankylose des vertèbres cervicales qui peut aller jusqu’à empêcher le malade de relever la tête et donc d’avoir un champ visuel correct vers l’avant. Ces différentes déformations sont illustrées dans l’annexe 5.

À retenir

Au début de la maladie, les signes (douleur, raideur) sont essentiellement dus à l’inflammation des ligaments qui s’attachent sur les vertèbres (une forme d’enthésite – cf. question 17). Cette inflammation est accessible au traitement et peut être complètement réversible (d’où l’intérêt d’une prise en charge précoce de la maladie).

A l’inverse, la persistance de l’inflammation peut se traduire par une ossification de ces ligaments qui pourra entrainer alors (ce qui est rare de nos jours) une ankylose du rachis qui peut être source de handicap douloureux potentiellement sévère.

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