Spondyloarthrite en 100 questions

Les 100 questions

3. Mieux comprendre comment se fait le diagnostic de spondyloarthrite

23. Quelle différence existe-t-il entre « diagnostiquer » une maladie et « classer » un malade comme souffrant d’une maladie ?

Dernière mise à jour : 09-11-2022

Le diagnostic d’une maladie consiste pour un médecin À retenir plusieurs éléments (par l’interrogatoire, l’examen clinique, des prises de sang, des examens d’imagerie) qui lui permettront de se faire une idée sur la probabilité que le malade souffre de la maladie (on parle de diagnostic certain si le nombre d’éléments collectés est en faveur de la maladie et à l’inverse de diagnostic probable voire possible dans les autres cas)
 Le « classement » d’un malade a un tout autre objectif. Cela peut être pour la sécurité sociale de distinguer dans une population (tous les citoyens français) ceux que l’on peut considérer comme ayant une spondyloarthrite (avec pour conséquence une reconnaissance particulière comme par exemple la mise en ALD30 (cf. question 87).
Cela peut être aussi pour les chercheurs de ne s’adresser qu’à une population homogène de patients qui participent à une étude de recherche clinique ou un essai thérapeutique.
Ces critères de classification ont été conçus en comparant des formes anciennes et caricaturales de la maladie soit à des gens indemnes de toute maladie soit à des malades souffrant d’un rhumatisme différent de la spondyloarthrite.A l’inverse, il n’existe pas de critères diagnostiques quand bien même les médecins s’aident dans leur pratique des items inclus dans les critères de classification pour établir leur diagnostic.
Ce distinguo peut être difficile à comprendre et peut paraître anecdotique. En fait, il faut savoir que les nouveaux traitements ont été étudiés chez des malades répondant à des critères de classification et que certaines autorités sanitaires exigent de réserver ces traitements aux seuls malades qui répondent à ces critères de classification.

À retenir

Si la distinction entre « diagnostic » et « classification » peut paraître anecdotique, il faut savoir qu’étant donné que les nouveaux traitements n’ont été étudiés que chez des malades répondant à des critères de classification, il est tentant pour nos autorités sanitaires de demander/conseiller que ces nouveaux médicaments ne soient administrés en pratique qu’à des patients répondant à ces critères de classification.

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