Dernière mise à jour : 14-01-2023
Le risque le plus préoccupant en cas de prise d'une biothérapie, est l'augmentation du risque infectieux.
Toute fièvre ≥ 38°5C ou toute infection évidente sous biothérapie doit faire consulter son médecin traitant. Il peut être amené à prescrire des antibiotiques, éventuellement à interrompre transitoirement la biothérapie s’il le juge nécessaire, en partenariat avec le médecin spécialiste. Ce risque justifie, en plus de la surveillance clinique, une surveillance régulière de l'hémogramme ou « NFS » (compte des globules blancs, rouges et des plaquettes dans le sang). Chez les femmes, une contraception efficace et un suivi gynécologique annuel sont indispensables.
Un suivi dermatologique annuel est conseillé chez l’adulte (pour dépister un éventuel carcinome basocellulaire) et l’exposition au soleil doit se faire une fois la peau protégée.
Une surveillance dentaire devrait être effectuée régulièrement, au moins une fois par an, en particulier pour les patients sous immunomodulateurs.
En cas d'intervention chirurgicale ou de soins dentaires programmés, il faut discuter avec l’ophtalmologue et le médecin spécialiste qui suit le patient de la nécessité éventuelle d’une prescription d’antibiotiques encadrant l’intervention et/ou du maintien ou de l’interruption de la biothérapie. Consultez votre médecin référent qui vous indiquera la marche à suivre en fonction de votre traitement et des soins prévus.
Pour les « petits soins », restez vigilant : soins de pédicurie, détartrage, mais également pour les tatouages ou les piercings ; demandez toujours l'avis de votre médecin traitant ou référent.
En cas de chirurgie de la cataracte, il n’y a pas d’indication à suspendre le traitement. Il s’agit d’une chirurgie propre avec un risque infectieux légèrement au dessus 0.001% chez un patient sous anti TNF.
En revanche, les vaccins vivants sont contre-indiqués avec les biothérapies (fièvre jaune, BCG, ROR, varicelle zona, grippe par voie nasale) ; cependant une discussion au cas par cas est possible pour certains vaccins vivants atténués en fonction du contexte (rougeole, varicelle). Les vaccinations habituelles (rappels tétanos polio diphtérie...) doivent être scrupuleusement vérifiées avant toute biothérapie ; la vaccination antipneumococcique et la vaccination annuelle contre la grippe sont recommandées en cas de biothérapie (cf. question 74 et question75).
La surveillance de la tolérance des biothérapies concerne surtout le risque accru d’infection et la nécessité d’une bonne protection vaccinale.